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Hélène Daumain
consolations du réel

12 janvier - 15 février 2018
Sans titre / 2017
Sans titre / 2015
Sans titre / 2016
Sans titre / 2017
Sans Titre / 2017
Sans titre / 2016
Sans Titre / 2016
Sans titre / 2014
Sans titre / 2015
Sans titre / 2016
Sans titre / 2017
Sans titre / 2017
Sans titre / 2015
Sans titre / 2017
Sans titre / 2017
Sans titre / 2015
Sans titre / 2016
Sans titre / 2017
Sans titre / 2016
Sans titre / 2016

Au monde. Simplement

Sans doute éprouve-t-on une difficulté à nommer ce qui trouble devant les toiles d’Hélène Daumain. Ce trouble est-il celui de l’inquiétante étrangeté d’avoir vécu personnellement ce que la scène nous dévoile dans son excès de réalité ou celui de devoir affronter le souvenir de ce qui a été perdu et nous manque.

 

L’artiste s’appuie sur une précision photographique pour donner vie à un monde domestique où rien n’est accessoire. La peinture en minutie, lestée de la pesanteur du réel, peut ainsi congédier l’interprétation large au profit d’une émotion sans mots mais plus étroitement serrée sur le monde des choses.

 

L’espace de la toile espace discrètement les objets et les corps pour les disposer dans une scénographie d’horloge qui les éloigne ou les joint. Il y a la tasse, la toile cirée, la couverture du lit ou encore la lampe… Dans des unités de lieu presque toujours semblables, ces quasi-personnages s’entretiennent entre eux dans un agencement délicat qui n’est pas un décor.   

 

Dans cette douceur très ordonnée, il y a les visages et cette trace d’essentiel qui se dit, toile après toile, dessin après dessin, dans leur répétition.

 

On sait aujourd’hui que, de la passion des hommes, rien ne se lit vraiment dans leurs yeux. Ni amour, ni folie, ni sagesse. Toutefois, comment ne pas être touché par ces regards montrés qui ont l’air de ne pas voir et semblent juste retenir une parole intime dont le sens se dérobe mais aussi une obstination d’aimer. Ces « consolations du réel » dont nous parle l’artiste avec le titre de son exposition semblent alors désigner ces attentions portées avec bonheur aux mille signes de l’ordinaire dont la présence nous tient vivants.

 

Hélène Daumain est, comme on dit, une artiste trop rare. Elle accepte, le temps de quelques jours, de s’exposer un peu à la lumière d’une exposition. La Galerie B+ est particulièrement heureuse de l’accueillir.

                                                                                                                   Christian Sozzi I Galerie B+

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