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Patrice Mortier

Another world

29 septembre - 10 novembre 2017
Patrice Mortier
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JP, 2015, acrylique sur toile, 130 cm x 195 cm
Y, 2015, acrylique sur toile, 130 cm x 195 cm
M., 2015, acrylique sur toile, 130 cm x 195 cm
C. , 2015, acrylique sur toile, 130 cm x 195 cm
G., M., A. , 2015
Ce qu'a vu la Joconde - 2015
Ce qu'a vu la venus de Boticelli, 2017, acrylique sur toile, 97 cm x 130 cm
Regard 2, 2017, acrylique sur toile, 81 cm x 100 cm
regard 1, 2015, acrylique sur toile, 81 cm x 110 cm.
Inauguration / vernissage
Exposition B+ Galerie

Nous sommes observés. Le travail de Patrice Mortier nous dit que le regard que nous portons sur cet autre monde et les gens qui le peuplent, n’est pas un regard qui nous éloigne mais un regard qui nous lie. Les toiles de l’artiste ne sont pas des surfaces qui nous mettent à distance des corps mais un accès aux réalités qui nous enveloppent et avec lesquelles nous faisons corps. Ne nous trompons pas, nous aussi nous sommes dans le tableau quand, voyants, nous devenons visibles.

Ce monde ordinaire de la solitude, du regard clos ou de l’enfermement circulaire du spectacle du musée nous immerge et nous lie à la multitude de ces regards dissimulés ou directs, intrusifs ou retournés comme des gants comme ceux de ces adolescents posés à coté du monde qu’ils redoutent autant qu’ils le désirent. Le peintre nous montre les symptômes du temps, dans la matière du quotidien ou dans la vie des anonymes qui nous sont étranges et familiers.

Ici, sous les apparences premières et trompeuses d’une photographie noire et blanche, simple enregistreuse de la réalité, l’artiste fait vivre une peinture sensible pour faire accéder la banalité du monde des « n’importe qui » à la visibilité d’une oeuvre. Patrice Mortier travaille des nuances de gris en touches juxtaposées avec une peinture acrylique très diluée sur une toile fine de support pour impression numérique. Cette légèreté d’exécution, à la manière de l’aquarelliste, est au service du tremblement des images, et du vacillement troublant de nos catégories de représentation. Paradoxe de l’histoire des images, c’est la peinture qui fait subversion et qui redonne ici une force perdue aux images numériques fatiguées jusqu’à la corde par trop de répétitions.

                                                                                                                   Christian Sozzi I Galerie B+

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