Robert Alain Golay
intimité des choses
06 avril - 04 mai 2018
Entre les paupières
Robert Alain Golay est peintre de l’apparaître et du vacillement. Il pose des couleurs et des formes qu’il fait naître dans des rythmes avant que la raison les nomme comme des objets bien définis et les mette à distance. Ses toiles sont une invitation à se déprendre des images d’un monde déjà mis en scène, au profit des toutes premières impressions, des premières lumières.
Dans le jeu des pleins et des vides, des tons froids et des tons chauds, il y a la perception d’un ensemble qui se compose, un déjà là qui s’esquisse. Il faut alors observer le tremblement des touches et des détails de la peinture qui travaillent dans un lent dévoilement où ce qui nous apparaît comme un ordre familier retourne à l’état de pur phénomène de couleur. La toile porte alors des sensations plus que des mots, ces sensations confuses qui nous mettent au monde et qui précèdent l’acte de peindre dans un élan de vie. Comment ne faire qu’un avec un univers à ordonner, ni rassurant ni protecteur, mais comme un espace libre ouvert à tous les risques de se perdre ? Un espace qui nous enveloppe et nous traverse plus qu’un espace qui nous fait face. Comment la touche qui fait mine d’hésiter, souligne ou retranche devient-elle point de contact entre l’intime du peintre et ce monde des objets? De quelle vérité ce geste est-il le révélateur?
Sur sa toile de lin vierge, l’artiste se laisse conduire par le mouvement propre de la lumière, avec une dissémination des éléments composant un équilibre entre parties peintes et non peintes, entre des ponctualités, des densités et des espaces liquides. Le peintre répartit les réserves, les omissions, et les ellipses. Ici la création est une genèse qui trace un chemin dans des mouvements profonds qui prennent peu à peu le pas sur des formes.
Alors le tableau devient événement.
Robert Alain Golay est peintre de l’apparaître et du vacillement. Il pose des couleurs et des formes qu’il fait naître dans des rythmes avant que la raison les nomme comme des objets bien définis et les mette à distance. Ses toiles sont une invitation à se déprendre des images d’un monde déjà mis en scène, au profit des toutes premières impressions, des premières lumières.
Dans le jeu des pleins et des vides, des tons froids et des tons chauds, il y a la perception d’un ensemble qui se compose, un déjà là qui s’esquisse. Il faut alors observer le tremblement des touches et des détails de la peinture qui travaillent dans un lent dévoilement où ce qui nous apparaît comme un ordre familier retourne à l’état de pur phénomène de couleur. La toile porte alors des sensations plus que des mots, ces sensations confuses qui nous mettent au monde et qui précèdent l’acte de peindre dans un élan de vie. Comment ne faire qu’un avec un univers à ordonner, ni rassurant ni protecteur, mais comme un espace libre ouvert à tous les risques de se perdre ? Un espace qui nous enveloppe et nous traverse plus qu’un espace qui nous fait face. Comment la touche qui fait mine d’hésiter, souligne ou retranche devient-elle point de contact entre l’intime du peintre et ce monde des objets? De quelle vérité ce geste est-il le révélateur?
Sur sa toile de lin vierge, l’artiste se laisse conduire par le mouvement propre de la lumière, avec une dissémination des éléments composant un équilibre entre parties peintes et non peintes, entre des ponctualités, des densités et des espaces liquides. Le peintre répartit les réserves, les omissions, et les ellipses. Ici la création est une genèse qui trace un chemin dans des mouvements profonds qui prennent peu à peu le pas sur des formes.
Alors le tableau devient événement.
Christian Sozzi I Galerie B+